Pourquoi sommes nous tous des « project enhancer » ?


yann Madeleine project enhancer

Ma carte de visite

L’industrie automobile a plus de 120 ans, le web lui n’en a même pas 20, il est normal que dans un secteur aussi jeune, l’on se pose de nombreuses questions.
Les questions de l’industrialisation et de la fonction de chacun sont plus que jamais d’actualité, comme on a pu le constater lors de paris web 2010 (voir à ce propos les articles suivants : nous sommes tous des mutants , mettre en place la qualité du web, quel avenir pour le métier de webdesigner).
Le web est -selon moi- un des rares secteurs ou l’on peut trouver un grand nombre de personnes “reconverties” et/ou pluridisciplinaires. Il est donc tout naturel de se demander s’il peut exister un vrai métier d’intégrateur ? De Web Designer ? De développeur ?
Si l’on prends mon cas (au moins celui-ci je le maîtrise), on à un bon exemple de cette ambivalence. J’ai une formation orientée gestion de projet, avant laquelle j’ai fait un DUT d’informatique de gestion. Puis lors de ma « carrière » j’ai occupé les postes suivants :

  • développeur,
  • chef de produit,
  • chef de projet,
  • responsable développement.

Et ce ne sont là que les intitulés « officiels » dans la réalité j’ai été amené à toucher à l’ergonomie, à l’intégration, à la rédaction de contenu, à la relation client, à l’accessibilité…
Je suis loin d’être un cas à part, les structures souvent réduites, le nombre importants de facettes du métier, et l’évolution constante du secteur poussent chacun à être un mouton à 5 pattes capable d’intervenir à différents niveaux d’un projet.

Il a choisi la mauvaise boîte

Dès lors comment se définir ? Ou plutôt dans quelle boîte choisir de s’enfermer ?
Je pense qu’il est difficile de faire un tel choix, après tout sur quel critère se baser ?

  • Son occupation principale en terme de temps?
  • Sa compétence la plus forte ?
  • Le poste convoité ?

Est il possible pour une personne ayant le poste d’intégrateur de bien s’entendre avec un développeur pur jus ?
Le graphiste et l’intégrateur ont ils un avenir disjoint ?
Le colonel moutarde avec le chandelier ?

Toutes ces questions sont sans doute sans réponse, et ce n’est pas grave parce qu’au final on s’en fiche.
Ce qui nous caractérise tous c’est de faire en sorte qu’un projet soit après notre intervention meilleur que qu’avant.
Et en y réfléchissant, tous les aspects du métier (<troll>sauf le commercial</troll>) ont pour but d’ajouter de la qualité à un projet :

  • l’ux permet de rendre les choses compréhensible et utilisables,
  • le design permet de rendre les choses agréables à utiliser
  • le développement permet de rendre les choses réelles et robustes,
  • l’accessibilité est un ensemble transverse permettant au produit d’être utilisable par tous,
  • la qualité est un ensemble transverse s’assurant que le produit répond au niveau de qualité fixé.

Tous ces points avec lesquels nous jonglons quotidiennement fond qu’une simple idée de départ aussi vague, aussi brute soit elle finisse par être un produit de qualité, agréable à utiliser dont nous puissions être fier.

Et c’est là le point le plus important, nous voulons tous être fier du projet sur lequel nous travaillons, nous voulons tous rentrer le soir et pouvoir le montrer à femme et enfants.
Sauf si bien sûr vous travaillez dans le + de 18 ans, quoi qu’il en soit nous sommes tous animés par le même esprit. Et comme il est impossible à une seule personne de mener de bout en bout un projet conséquent, chacun d’entre nous à besoin de l’autre pour atteindre cet objectif de qualité.
Nous avons besoin de nous parler, de nous comprendre, de nous apprécier et plutôt que de se dire : lui parle en pixel, moi en em ou encore lui parle d’affordance et moi de performance. Nous devrions tous nous rappeler qu’au delà de nos différences nous avons un point commun qui nous cimente nous et le projet et ce point commun est le désir d’améliorer le web.

Chat dans une boite photo : wsmith
Carte de visite réalisée par Corinne Sanchez

yann madeleine

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